Covid-19 Confinement / Quelles conséquences pour les enfants de parents séparés ?
Le décret du 23 mars 2020 autorise les déplacements pour la garde des enfants : déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance des personnes vulnérables et pour la garde des enfants (Chapitre 2 - Article 3 4°).
Toutefois, il convient de faire preuve de bon sens. La situation actuelle est exceptionnelle, l’objectif est de protéger son enfant et ses proches du covid-19.
Ainsi, en cas de distance éloignée des domiciles des parents et/ou de fragilité d’un enfant et/ou d’un parent, il serait préférable d’un commun accord d’éviter de multiplier les trajets de l’enfant.
Les parents peuvent s’accorder afin que l’un conserve la résidence de l’enfant.
Il est également envisageable de mettre en place un roulement par quinzaine évitant ainsi de réduire les trajets de l’enfant.
Il est indispensable que le parent privé de liens continus et personnels avec son enfant puisse s’entretenir quotidiennement avec lui (skype / whatsapp ….).
Cette période de confinement ne doit pas constituer un instrument de privation d’un enfant par l’un de ses parents, étant rappelé que l’intérêt d’un enfant commande d’entretenir des liens avec chacun de ses parents.
En cas de saisine du Juge aux affaires familiales pour des différends liés à cette période de confinement, le Juge sera sensible au respect des droits de chacun des parents avec son enfant.
N’hésitez pas à conserver vos échanges de mails et/ou de textos pendant cette période de confinement.
Pendant cette période de confinement, il sera difficile de déposer plainte auprès d’un commissariat pour non-représentation d’enfant ou soustraction d’enfant, les commissariats ayant réduit leur activité aux dossiers revêtant une urgence absolue (violences conjugales, agressions sexuelles, vol...).
Les dépôts de plainte seront toujours recevables après la période de confinement.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter, chaque situation étant particulière.